Par défrichement, on entend toute affectation durable ou temporaire d’une surface de forêt à des fins non forestières. La surface défrichée n’est plus considérée comme de la forêt au sens de la loi sur les forêts. Contrairement à une coupe de bois, le défrichement empêche la croissance d’arbres, que ce soit temporairement ou définitivement.

Il peut être dérogé à l’interdiction de défricher pour des motifs importants. Citons comme exemples la construction d’une autoroute qui traverse la forêt (défrichement définitif) ou la construction d’une conduite de gaz souterraine (défrichement temporaire). Un défrichement doit en règle générale être compensé en nature dans la même région.

Dans les années 2000 à 2010, environ 300 défrichements ont été autorisés par an en moyenne en Suisse, sur une surface de près de 130 hectares ou 0,01 % de l’aire forestière. Les compensations du défrichement se sont traduites par des reboisements dans la région (environ 90 hectares) ou dans une autre région (environ 35 hectares). Des mesures supplémentaires de protection de la nature et du paysage ont également été adoptées.

L'aide à l'exécution de 2012 a été remaniée

De 2000 à 2008, le Tribunal fédéral a dû se prononcer sur 32 affaires liées à des défrichements, ce qui est peu, compte tenu des nombreux intérêts en présence ainsi que de l’enchevêtrement fréquent entre zones habitées et forêts. Le nombre relativement restreint de défrichements et de cas portés devant les tribunaux indique que la situation juridique est suffisamment claire, tant pour les requérants que pour les autorités chargées d’autoriser les défrichements, ce à quoi l’aide à l’exécution Défrichements et compensation du défrichement (2012) et l’ancienne circulaire n° 1 (défrichements, contenu d’une demande de défrichement) de 2007 ont largement contribué.

La présente version de l’aide à l’exécution remplace celle publiée en 2012 en l’adaptant et la complétant ponctuellement. Les principales précisions ont trait, d’une part, à la modification de la loi et de l’ordonnance sur les forêts dans le cadre de l’initiative parlementaire 09.474 sur la flexibilisation de la politique forestière en matière de surface (modification de la compensation du défrichement) et, d’autre part, au rapport du Conseil fédéral sur le postulat Cramer (10.3722) sur la simplification de la construction d’éoliennes en forêt et dans les pâturages boisés.